Il pleuvait, les gouttes tombaient sur mon bonnet et parfois même sur mes cheveux qui dépassaient. Je traversais les rues les mains dans les poches et le visage cachait dans mon manteau pour me couvrir du froid. Il fallait que je me réchauffe, que j'aille boire un bon café ou quelque chose du genre. Il devait être dix sept heure trente, la nuit allait bientôt tomber sur los angeles et il ne fallait pas que je tarde à rentrer chez moi, je détestais traîner dans les rues de l.a la nuit. Je sortais de temps en temps, mais je préférais me coucher tôt et me lever tôt. La vie appartient aux personnes qui se lèvent tôt non ? Je rentrais dans le starbucks coffee pour venir m'installer dans un coin confortable. J'avais vraiment envie de me détendre, de ne plus penser à rien, ni à mon frère, ni au day trotters, non j'avais besoin de me vider l'esprit en buvant un café. Malheureusement c'était sans compter sur cette personne qui était là : Zachary. Je poussais un long soupir, mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Il me suivait maintenant ? « Qu'est-ce que tu fais là ? En plus tu me gâches la vue. » dis-je avec un large sourire ironique sur mon visage. Bon c'était faux, mais ce Zachary m'agaçait profondément. Avec son air légèrement supérieur et ce sourire d'idiot sur son visage. Enfin je ne pouvais pas le supporter tout simplement parce qu'il pensait que je finirais comme toutes les autres : dans son lit. Mais c'était totalement faux. « En plus j'attends quelqu'un donc bon si tu pouvais partir ça serait bien. J'ai pas le temps de te parler. » dis-je toujours avec le même sourire. En vérité je n'attendais personne, mais je voulais qu'il parte et me laisse tranquille. Peut-être que ça allait marcher ? Qu'il allait enfin me foutre la paix, parce qu'il avait beau être pas mal il m'agaçait profondément.

Son numéro de drague ne marchait pas sur moi. Franchement il croyait vraiment qu'avec quelques flatteries il allait réussir à m'avoir ? Je n'étais pas une fille facile, ah ça non ! J'étais même totalement différente, j'étais une fille forte, une fille qui ne laissait personne approcher son coeur. Vu comment j'étais ressortie dans ma précédente relation, je n'avais pas envie de revivre la même chose. Zachary ressemblait en plus à mon connard d'ex, donc bon il partait avec des moins, peut-être trop de moins. « Arrête moi ce petit jeu, ça ne fonctionne pas avec moi. Tu sais tu me fais plus rire qu'autre chose. » dis-je en laissant échapper un léger rire. En même temps je n'étais pas idiote, je voyais bien qu'il tentait de me mettre dans son lit, sauf que je détestais passer après une dizaine d'autres filles. J'avais une certaine dignité quand même. « En fait je voudrais surtout que tu partes, parce que quand tu vas découvrir ma petite amie et nous voir s'embrasser tu vas enfin remarquer que tu n'as aucune chance avec moi. » dis-je en lui adressant un léger sourire, en même temps autant jouer le tout pour le tout. Peut-être qu'il lâcherait le morceau, après tout je pouvais me montrer chiante et piquante, donc il allait bien vite lâcher l'affaire ! Enfin j’espérais vraiment qu'il lâche l'affaire. « Non désolé je ne suis pas une chose qu'on achète. Si tu veux une prostituée tu peux toujours aller voir ailleurs, il doit sûrement y en avoir sûrement qui voudront bien accepter de l'argent venant de toi. » dis-je toujours avec ce ton piquant. Je voulais lui faire comprendre que je n'étais pas une fille qu'on achetait comme ça. La modestie il ne connaissait sans doute pas. Il pensait être beau, il n'avait pas tord, mais je n'avais pas envie de lui donner raison. La beauté ne fait pas tout, j'aurais aimé qu'il soit moche, qu'il soit horrible pour que je puisse lui lancer plus de piques violentes. Mais là je savais qu'en vérité il était beau, qu'il avait un charme, mais je n'avais pas envie de me l'avouer.

En plus il essayait d'avoir raison, ce garçon avait vraiment tout les défauts pour m'agacer. Sauf que je n'avais pas prévu qu'il se mette en mode sérieux. En vérité je pensais que lui sérieux ce n'était pas possible. « T'es un garçon trop bizarre. Les mecs comme toi je les connais bien. Des charmeurs, ils arrivent à t'avoir au départ ils sont contents, mais se contenter d'une fille il y arrive pas du coup ils vont voir ailleurs. Mon ex était comme toi, exactement comme toi. » lui dis-je en le regardant droit dans les yeux. Ce regard pénétrant, ce regard qui lui faisait comprendre que j'étais sérieuse. Il m'agaçait plus que tout, mais putain qu'est-ce qu'il était sexy. « J'accepte ton invitation. Mais sache que tu n'auras jamais rien de moi. Je suis lesbienne et je n'aime pas les hommes. Encore moins les hommes comme toi. » dis-je pour bien lui montrer que même si j'acceptais son invitation c'était juste pour qu'il arrête de me casser les pieds. Sinon en vérité je n'avais pas envie d'accepter plus que ça. Il ne fallait pas qu'il croit que toutes les filles tombaient devant lui comme ça. Non moi j'avais une dignité, je l'avais déjà perdu une première fois et c'était la fois de trop. Je décidais de prendre place en face de lui. « Tu as fais trop souffrir les filles pour que je te crois. Parce que t'es surement un beau parleur, ton sourire charmeur, ta voix enjôleuse, ton regard perçant et tu sais qu'avec ça tu peux faire tomber n'importe quel fille. Manque de chance avec moi ça ne marche en faite ça ne marche avec aucun garçon. » dis-je d'une voix toujours sérieuse. Même si je venais de me rendre compte que j'avais fais une connerie. Je venais de dire que j'avais un ex et qu'en plus cela ne marchait pas avec moi et que tout les garçons me le faisaient. Il fallait que je fasse comme ci j'avais dis ça sur un ton naturel et ne pas m'en faire. Mon regard était plongé dans le sien, j'avais envie qu'il soit inquisiteur pour lui montrer que j'étais une fille forte. Peut-être que je voulais l'intimider, prendre le pouvoir et lui montrer que j'étais une femme une vraie. Pas une gamine en chaleur qui avait envie de se taper un mec qui se prétendait être beau. Non, moi il ne m'aurait pas comme ça, les garçons ramaient pour m'avoir et lui il allait devoir ramer longtemps avant de pouvoir devenir ne serais-ce qu'un prétendant. Parce que pour le moment il était très loin derrière. Enfin s'il me voulait vraiment il ramerait, encore et encore, mais il ramerait.